Mémoire de master, mémoire infirmier, mémoire de droit, mémoire universitaire, mémoire en travail social… Des mémoires, il en existe autant de versions que de filières. Toutefois, la méthodologie pour la rédaction d’un mémoire de pratique professionnelle suit généralement une stratégie et une structure similaire. Nous vous proposons de découvrir notre guide sur la création d’un mémoire professionnel, et quelques techniques pour vous aider à le rédiger de manière efficace et qualitative.
Différence entre mémoire de pratique professionnelle, mémoire de recherche et thèse
Avant d’aller dans le détail de la conception d’un mémoire professionnel, évoquons d’abord brièvement l’objectif et les différences entre ces 3 types de rédactions. Notez que chacun de ces travaux donne lieu à une soutenance individuelle, dont l’objectif est de mesurer la capacité d’argumentation du candidat·e.
Le mémoire professionnel : une application pratique
Le mémoire de pratique professionnelle est réalisé dans le cadre d’un master spécialisé ou d’une formation professionnalisante ou certifiante. Son objectif principal est de vérifier les capacités du candidat·e dans un contexte professionnel concret, soit :
- l’application de connaissances théoriques
- l’identification d’un problème ou d’une question sur les pratiques
- l’analyse du problème
- l’articulation de pistes de réflexion et/ou d’actions pour le résoudre
- la référence à des travaux existants
- l’utilisation d’une méthodologie rigoureuse
Le mémoire professionnel n’est pas une simple narration, une description, un témoignage ou un journal de bord sur l’expérience vécue en entreprise.
Le mémoire de recherche : une contribution théorique
Le mémoire de recherche est réalisé dans le cadre d’un master de recherche universitaire. Il vise à contribuer à la connaissance théorique d’un domaine spécifique. Il se concentre sur une question de recherche théorique ou empirique et cherche à apporter de nouvelles connaissances ou perspectives sur cette question.
La thèse : exploration spécifique d’un domaine en profondeur
La thèse est un travail de recherche effectué dans le cadre d’un doctorat. Elle a pour but de contribuer de manière significative à un domaine de connaissance spécifique, et propose des théories nouvelles ou des avancées significatives dans le domaine étudié. La problématique est généralement complexe et originale, et explorée en profondeur sur plusieurs années.
Les étapes de la rédaction d’un mémoire de pratique professionnelle
Les échanges avec votre tuteur ou tutrice de mémoire
Le succès de votre mémoire professionnel repose avant tout sur la relation avec votre directeur ou directrice de mémoire. Il ou elle est là pour valider votre progression et s’assurer que vous avancez dans la bonne direction, de la définition de votre problématique à la structure de votre plan, en passant par le choix de la méthodologie et la sélection des axes de développement.
Vous devez prévoir d’envoyer des synthèses régulières de vos avancées et prendre le temps de planifier des rendez-vous, en fournissant à chaque fois des éléments écrits à l’avance, comme un plan, un questionnaire ou un chapitre. Ce procédé a d’une part le mérite de renforcer la capacité à structurer des idées, à développer des compétences en rédaction et à renforcer l’argumentation. D’autre part, il permet aux tuteurs de fournir des conseils ciblés et efficaces, et surtout de ne pas les surcharger de travail.
Identifier un point de départ pour le mémoire
Pour identifier une problématique, le candidat·e peut choisir de s’appuyer sur :
- un problème
- un dysfonctionnement
- un obstacle
- une réussite
- une question
- un centre d’intérêt
Formuler la problématique, les axes et les objets du mémoire
Étape indispensable, la problématisation donne une direction claire au mémoire. Elle établit un cadre théorique solide pour le travail de recherche. L’objectif est donc de définir clairement le problème ou la question à étudier. Voici les étapes clés de cette phase :
- expliciter le sujet en révélant les questions sous-jacentes
- conceptualiser en se référant à des travaux existants dans le domaine
- énoncer la question centrale
- proposer une hypothèse de travail
La problématique du mémoire va également s’articuler autour de plusieurs variables principales, à savoir des notions ou des concepts qui décrivent l’objet de votre analyse. Imaginons la problématique suivante : « En quoi l’adoption des normes IFRS influence-t-elle la transparence financière des entreprises cotées en bourse ? ». Des variables possibles pourraient être :
- Adoption des normes IFRS : niveau de conformité avec les normes IFRS, formation et compétences du personnel comptable
- Transparence financière : qualité des informations divulguées dans les rapports financiers, clarté et exhaustivité des notes explicatives, réactions des marchés financiers aux publications
- Impact sur la gouvernance d’entreprise : rôle des comités d’audit, engagement des dirigeants et du conseil d’administration
- Coûts et bénéfices de l’adoption des Normes IFRS
Enfin, il faut préciser les objets d’étude, ou indicateurs, qui servent de point de départ pour les observations. Ils sont des points de référence précis qui permettent de collecter des données quantifiables ou qualitatives afin de tirer des conclusions sur les aspects étudiés de la problématique. Il peut s’agir :
- de faits
- d’événements
- de comportements
- de processus
- de productions
- …
Choisir la démarche méthodologique du mémoire
Tout travail de rédaction de mémoire de pratique professionnelle exige une démarche méthodologique appropriée. Elle permet non seulement de structurer le document de manière claire et logique, mais aussi de mener une recherche qui répond aux attentes du jury. Il existe plusieurs méthodes, comme par exemple :
- le retour réflexif sur une pratique : analyse critique des pratiques professionnelles vécues, afin de les comprendre et de les améliorer. L’idéal pour les professionnels souhaitant améliorer leur pratique par une réflexion basée sur leurs expériences.
- l’expérimentation : mise en œuvre d’une ou plusieurs expériences pour tester des hypothèses de travail dans un cadre contrôlé. Adapté aux situations où il est possible de tester des changements ou des innovations dans un cadre contrôlé.
- la recherche-action : résolution de problèmes pratiques tout en contribuant à la connaissance théorique. Adaptée aux contextes où l’on cherche à apporter des améliorations progressives et continues à travers des cycles successifs d’action et de réflexion.
- la comparaison de pratiques : identification des meilleures pratiques et des différences observées. Utilisé pour les études comparatives entre différentes approches ou méthodes afin de déterminer laquelle est la plus efficace.
La démarche méthodologique implique aussi de choisir une technique de recueil de données, données relatives aux variables, qui serviront à l’analyse à partir des indicateurs sélectionnés. Il peut s’agit d’entretiens, de questionnaires, de films, d’observations… Ce travail exige ensuite le traitement et l’analyse des données.
La rédaction du mémoire professionnel : taille, structure et mise en page
En matière de format, il existe autant de règles que d’organismes et d’instituts de formation, surtout en ce qui concerne la mise en page et le style de rédaction. Vous vous demandez quelle doit être la taille d’un mémoire professionnel ? Selon les filières, la réponse se situe entre 30 et 100 pages, incluant ou non les annexes. Seul le corpus fourni par votre institution fait foi en la matière.
On peut toutefois esquisser une manière générale de concevoir le document :
- une couverture (nom de l’auteur, titre, nom de l’établissement, année, diplôme, nom du directeur / directrice du mémoire…)
- une page de titre / de garde qui reprend la couverture
- le sommaire
- le corps du mémoire (introduction, cadre théorique, plan de recherche, résultats, conclusion)
- les annexes
- la bibliographie avec les sources
Et selon les filières, la présentation du document peut également comprendre d’autres éléments, comme une préface, des remerciements, un résumé, un glossaire, des recommandations…
Comment réussir la rédaction de son mémoire professionnel ?
Pour s’assurer de rédiger un document de qualité, il y a deux règles à respecter : avoir connaissance des critères d’évaluation du jury et suivre des règles éprouvées d’auto-évaluation en cours de travail.
Les critères d’évaluation d’un mémoire de pratique professionnelle
Chaque filière ou institution fournit un corpus de normes à respecter pour rédiger un mémoire professionnel. Hors de question de faire de l’improvisation si vous espérez l’approbation du jury. Impossible dans cet article d’aller dans la précision de ces normes tant il en existe, mais on peut globalement les résumer en 3 grandes catégories qui représentent chacune un tiers des points :
- la qualité professionnelle du mémoire : ce critère évalue comment vous avez intégré vos expériences professionnelles dans votre mémoire et la manière dont vous les avez analysées. Vous devez montrer que vous pouvez réfléchir de manière critique sur vos pratiques.
- la qualité scientifique du mémoire : ce critère mesure la rigueur de votre démarche scientifique, en allant au-delà de la simple description de vos expériences. Cela concerne l’articulation entre la théorie et la pratique, la référence aux travaux existants, la conceptualisation des pratiques et la démarche méthodologique.
- la qualité de la communication : ce critère évalue comment vous communiquez vos idées, tant à l’écrit qu’à l’oral (clarté, fluidité, qualité de la langue et de l’orthographe, présentation matérielle, exposé clair et vivant, capacité de réponse aux questions et argumentation…)
L’auto-évaluation pour assurer la qualité de votre production
L’auto-évaluation en cours du développement de votre travail est un autre point important. Parmi les actions à entreprendre, on peut par exemple citer :
- s’assurer de la validité du thème de mémoire choisi, et de sa bonne définition
- opter pour une formulation claire (inclure une question, un problème de départ, une hypothèse de travail, et les raisons de ces choix)
- expliquer le chemin de la problématisation à la problématique
- faire référence à des travaux existants (bibliographie, intégration judicieuse des ressources dans le document)
- argumenter clairement la méthodologie choisie
- vérifier la cohérence et la pertinence du plan et de la structure du mémoire (titres explicites, enchaînements logiques, synthèse partielle pour chaque partie)
- être pertinent sur le travail des données (identification des variables, choix des indicateurs, collecte, traitement et analyse des données par rapport à la problématique)
- offrir une conclusion exhaustive (synthèse des analyses par rapport à la problématique, regard critique sur la démarche méthodologique, ouverture sur des perspectives nouvelles)
- contrôler la qualité de l’écriture (règles morphosyntaxiques, vocabulaire, fluidité du style, une idée par paragraphe)
De l’aide pour la rédaction d’un mémoire de pratique professionnelle ?
Que vous soyez étudiant·e en stage ou salarié·e, la création d’un mémoire ne va pas de soi. Il existe heureusement de nombreuses sources pour vous aider dans ce travail de rédaction. À commencer par des banques thématiques de mémoires francophones qui peuvent vous inspirer :
- le portail DUMAS (Dépôt Universitaire de Mémoires Après Soutenance) : tous domaines
- la plateforme de l’Université Panthéon Assas : droit, économie, médias, études politiques, marketing
- la base de donnée de la profession comptable Bibliobaseonline
Il y a aussi fort à parier que votre institut dispose de sa propre base de données, avec les mémoires professionnels d’ancien·nes candidat·es, ou bien que votre directeur ou directrice de thèse est en mesure de vous proposer de la documentation.
Entreprises de rédaction, coachs, ChatGPT : peut-on leur faire confiance ?
Pourquoi faire appel à des prestataires et/ou à des outils externes ? Tout simplement parce que chacun·e d’entre nous peut-être confronté·e à des difficultés au moment de rédiger un mémoire :
- manque de temps : pression des délais, planning chargé
- manque de confiance en soi : peur de l’échec
- manque de maîtrise des techniques de rédaction et de recherche
- complexité et exigence du sujet
Face à un travail de rédaction qui peut sembler hors norme, voire insurmontable, il est tentant d’opter pour des solutions alternatives dans le but d’obtenir un soutien. Il en existe de plusieurs sortes sur le web, notamment :
- les plateformes de rédacteurs spécialisés
- les coachs d’accompagnement à la rédaction
- les agents conversationnels comme ChatGPT
Vous trouverez un grand nombre de plateformes proposant de rédiger le document à votre place. Celles-ci prétendent être en mesure de conseiller, corriger, réécrire voire même rédiger votre mémoire professionnel, grâce à leurs équipes de rédacteurs et rédactrices spécialisé·es (ce qui est souvent le cas). Mais sachez que vous serez doublement perdant·e :
- d’une part, parce que votre expérience en entreprise ou en stage est unique et vous est propre : personne d’autre que vous ne peut mieux la résumer
- d’autre part, parce que l’exercice de la rédaction du mémoire est, en lui-même, la véritable richesse qui développe vos compétences : s’en passer, c’est faire une croix sur l’évolution de vos capacités professionnelles
On trouve aussi des coachs proposant des suivis personnalisés, étape par étape. Certain·es sont spécialisés dans votre domaine, ce qui est plutôt rassurant, alors que d’autres disent pouvoir vous coacher sur tous types de sujets, ce qui est plus risqué. Dans tous les cas, il faut s’assurer que la personne possède des qualifications et/ou certifications dans le domaine qui vous intéresse.
Enfin, vous pouvez désormais faire appel à des outils de rédaction IA comme ChatGPT, accessibles à tou·tes. Le problème, c’est que ces outils ne sont que des machines qui possèdent un biais difficile à appréhender lorsque l’on ne les maîtrise pas bien, tant ils semblent magiques : ils répondront à toutes vos demandes, toutes, sans « raisonner » à la manière des humains.
Leur « travail » est de fournir une réponse, statistiquement cohérente à votre demande (comme les options proposées en T9 sur votre téléphone portable quand vous rédigez un SMS). Autrement dit, si vous ne savez pas quelle réponse exacte attendre, il y a des risques d’inventions pures et simples, sans oublier les méthodes pour contrôler si la rédaction a été faite par une machine.
Mais il existe une dernière méthode, qui cumule l’accompagnement personnel et le développement de vos compétences.
3P Formations vous forme à la rédaction d’un mémoire de pratique professionnelle
Le projet de rédaction d’un mémoire est l’occasion de développer de nombreuses compétences dites transversales, des compétences utiles pour votre développement professionnel et personnel, comme par exemple :
- les compétences en communication écrite et orale
- la maîtrise de nouveaux outils numériques
- les capacités d’analyse et de réflexion
- la persévérance et la résilience
- la créativité et l’esprit critique
- l’autonomie et le travail collaboratif (tuteur)
Et ces compétences transversales sont très recherchées par les entreprises.
C’est la raison pour laquelle, chez 3P Formations, nous proposons un accompagnement non pas centré sur la rédaction du document en lui-même, mais sur le développement des compétences, la méthodologie et les bonnes pratiques qui vous permettront de rédiger un mémoire professionnel ou universitaire conforme aux exigences des institutions.
D’une durée totale de 12 heures (estimées), notre formation avec tutorat personnalisé est la formule idéale pour coupler l’apprentissage des compétences transversales (usage de la suite Microsoft 365, très utilisée en entreprise) et la rédaction encadrée de vos documents, le tout en validant une certification ENI Word.
Découvrez dès maintenant le contenu détaillé de notre formation à la rédaction de mémoires.